Le Menhir de Gaillonnet – Episode 1
Résumé:
Un menhir (qui ne ressemble à rien) devenu monument historique, est-ce un prétexte suffisant pour freiner le développement d’un village? Dans quelle impasse nous ont conduit nos élus? vous le saurez en lisant la suite.
1- Un constat :
N’avez-vous jamais remarqué ce terrain en friche dans le hameau de Gaillonnet ?
Ne trouvez-vous pas qu’il fait un peu tache juste à l’entrée du Chemin de Dalibray?
Quelle image ont de notre village les golfeurs qui se rendent au golf de Seraincourt?
Mme La Maire et son équipe ont beaucoup communiqué sur ce fameux menhir de Gaillonnet, mais que cela cache-t-il? Que c’est-il passé? pourquoi la nature a-t-elle repris le dessus? toutes ces questions que nous nous posons, pourquoi les Seraincourtois n’ont pas été informés de façon transparente (promesse de campagne 2014)?
En ramenant un seraincourtois à son domicile (eh oui, Seraincourt-notre-village fait du covoiturage), nous avons parlé de choses et d’autres et vers 19h nous avons abordé un des sujets qui amusent la galerie, le « Menhir de Gaillonnet » donc chers Ami(e)s, aujourd’hui nous allons nous intéresser à ce mystérieux monument historique, dont tout le monde parle.
2- La découverte
Ce menhir n’était mentionné nulle part sur le cadastre, c’est en 2016, lors du déboisement de la parcelle appartenant à un investisseur immobilier qu’il fût découvert.
Il date du néolithique ( moins 5000 à moins 3300 ans avant J.C.). il est situé au 6 rue de la Montcient, au lieu-dit « Le Gros Murger » à Gaillonnet, le sol dans un rayon de 5 mètres autour de lui a aussi été inscrit aux monuments historiques (rien que ça) par le préfet de la région île de France le 2 janvier 2017.
Dans la base Mérimée il porte le numéro PA95000019, d’après les spécialistes, ce mégalithe est associé à un contexte archéologique contemporain quasi-intact, il présente une opportunité exceptionnelle pour la recherche scientifique sur la période du néolithique.
D’après les archéologues, des charbons ainsi que des céramiques auraient été retrouvés aux abords prouvant l’authenticité de la découverte, mais ils sont partagés, le menhir était-il en position verticale ou couchée? (grande discussion d’experts). Notre 1er adjoint, passionné d’histoire locale et devenu pour l’occasion spécialiste du néolithique, explique au journaliste du Parisien je le cite « la carrière se trouverait sur mon domaine ainsi qu’un autre menhir couché »,
Y-aurait-il d’autres menhirs dans le secteur ? pourquoi ne pas les avoir classés monuments historiques ? serait-ce de la discrimination ? Notre 1ère magistrate, par souci d’EGALITE aurait dû classer la carrière qui elle aussi est un élément essentiel de cette grande découverte, ou y aurait-il eu une autre raison qui n’ait pas été porté à la connaissance des Seraincourtois ?
Comme on peut le voir sur la photo, tout ce que le Val d’Oise pouvait compter de savants et d’archéologues c’était donné rendez-vous pour ausculter le vestige et débattre sur son origine. Mais par Toutatis Obélix aurait-il oublié son menhir à Gaillonnet?
Est-ce que Seraincourt, serait devenu comme Carnac ou Stonehenge un lieu touristique qui aurait généré des profits pour la commune? Est-ce un hasard si le Menhir de Gaillonnet se trouve exactement au sud de Cheptenval là où réside le phare de la connaissance et de l’intelligence suprême? Y aurait-il un message caché derrière tout cela? un « da Vinci code! »
3- Nos élus jouent les archéologues
Lors de la cérémonie des vœux de 2017, Mme la Maire, première magistrate de Seraincourt à souligné au sujet du menhir « Son authenticité a été raillée par certains, malgré les découvertes et analyses effectuées par le service archéologique du Val-d’Oise, confirmant sa datation aux environs de 3 000 ans avant Jésus-Christ »
Tous nos conseillers sont éblouis par l’exposé de notre archéologue en chef, docteur « honoris causa» de l’université des Arts et Lettres de Cheptenval « opsion gramèr é ortograf».
Analysons la photo de plus près.
A-M M: quelle éloquence!
Sylvie Q-D : elle est en admiration, elle est vraiment géniale notre AMM !
Pascal C.: écoute avec attention l’exposé.
Gilles R. : semble ailleurs, il n’écoute pas il a l’air dubitatif!
François S. : il n’écoute pas, il pose pour la photo, (ndlr : c’est pas bien de mettre les mains dans les poches »).
Pascal L. : les bras croisés, mais quel regard ! (ndlr un p’tit sourire pour la photo SVP!).
Essia M.: pose pour la photo.
Mais où est le reste de l’équipe ? le 3ème adjoint (Jean-Louis V.) a séché les vœux du Maire, et les autres…..
4- L’actu s’emballe autour du menhir de Gaillonnet.
La nouvelle fût annoncée à tous les journaux locaux, le Parisien, la Gazette du Val d’Oise, le Petit Journal de Sagy, il fût même à la une du Bulletin Municipal de septembre 2017 (voir au-dessus) et du «Petit Quotidien», journal national pour les enfants affiché pendant de nombreuses semaines en mairie.
Le Parisien titrait « Un projet immobilier freiné par un menhir » et dans la Gazette du Val d’Oise (édition du 14 février 2017), la maire de Seraincourt se disait surprise de cette découverte inattendue et heureuse de l’intérêt qu’elle représentait pour les archéologues, je la cite:
« La commune et le service départemental d’archéologie travaillent ensemble pour organiser prochainement une visite sur les lieux pour permettre aux habitants de voir de plus près ce trésor venu du néolithique ».
Comme les promesses de madame la Maire n’engagent que ceux qui les reçoivent il n’y a jamais eu de visite organisée pour admirer cette incroyable découverte.
Alors pour se rendre compte de l’avancement des travaux de recherche sur le site archéologique, fin mars 2019 (3 ans après la découverte) « Seraincourt-notre-village » s’est rendu sur les lieux.
La suite au prochain épisode…..
Rappelons que ce Menhir a freiné un projet immobilier ! quel intérêt sur notre village?
Crédits photos:
P. Le Poder: Bulletin Municipal de sept-2017
Le Parisien: édition du 23 mars 2017
La Gazette du Val d’Oise (voeux du maire + ed. du 14 février 2017)