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Telle est la devise de la République française, ce triptyque est en fait composé de 2 mots la liberté et l’égalité qui sont constitutifs du Droit naturel (commun à tous les pays démocratiques) et d’un 3ème la fraternité qui est une notion, apparue plus tard et qui est une valeur morale, elle reconnait à tous nos concitoyens une unité fraternelle.
La liberté et l’égalité sont posées comme principe dans l’article 1er de la Déclaration de l’Homme et du citoyen de 1789, La fraternité arrive plus tard le 14 juillet 1790 sur les drapeaux des fédérés.
La Liberté est un principe de droit qui consiste à pouvoir faire tout ce qui n’est pas interdit mais il y a une restriction c’est que cela ne doit pas nuire à autrui, l’Egalité est aussi un principe de droit qui reconnait à chacun une égalité de traitement, la Loi est la même pour tous, sans distinction de naissance ou de condition.
« Les hommes naissent et demeurent libres et égaux en droits. Les distinctions sociales ne peuvent être fondées que sur l’utilité commune. » (article 1er de la constitution de la Ve République)
La Fraternité est une valeur qui appartient à la sphère des obligations morales plutôt qu’au droit, elle touche plus l’harmonie de la communauté que l’individu lui-même.
Ces trois mots apparaissent, pendant la Révolution française et le premier à avoir formulé cette devise est Robespierre dans son discours sur l’organisation des gardes nationales mi-décembre 1790, il ajouta même à cette formule « la mort », la devise devient donc Liberté, Egalité, Fraternité ou la Mort, un jusqueboutiste qui après avoir coupé des têtes fini lui aussi sous la guillotine.
En 1793, la commune de Paris impose d’inscrire «La République une et indivisible – Liberté, Égalité, Fraternité ou la mort» sur la façade de l’hôtel de ville et sur tous les édifices publics de la ville.
Les drapeaux des régiments portent l’indication, LE PEUPLE FRANÇAIS, et au-dessous : LIBERTÉ, ÉGALITÉ, FRATERNITÉ, elle est sera inscrite aux frontons des édifices publics à l’occasion de la célébration du 14 juillet 1880.
(1) « La Liberté guidant le Peuple » d’Eugène Delacroix