Mai-2020

Cher(es) ami(es),

Mis à part la communication des uns et des autres sur le corona virus notre activité est au point mort, rien de particulier ou si peu de chose à dire sur la vie communale.

Au sommaire de ce numéro de mai un article sur notre site internet qui fête sa 1ère année d’existence.

Nous espérons que vous êtes en bonne santé et que votre confinement du mois d’avril s’est bien passé, la fin est proche, bientôt, nous pourrons enfin nous retrouver, reprendre notre activité professionnelle tout en conservant les gestes de distanciation que vous connaissez tous, nous n’allons pas vous les rappeler, vous les entendez à longueur de journée à la télé.

Nous avons tous vécu les 2 derniers mois dans un confinement total privé de déplacement et dans l’ensemble il a été respecté, collectivement nous avons fait preuve de civisme.

Cette période, nous a permis de prendre conscience de la fragilité de l’Etre humain et là nous devons faire preuve d’humilité face à cette nouvelle maladie que l’on nous présentait en janvier comme une simple grippette qui nous épargnerait, après tout la Chine c’est loin, nous pensions aussi que les épidémies appartenaient au passé mais ce virus, qui n’a que quelques mois, a provoqué beaucoup de dégâts sur le plan sanitaire, sur le plan économique (mais ça c’est dans les prochains mois que nous verrons les effets) mais ce sont les plus pauvres de notre planète qui vont payer le prix fort car chez eux il n’y a aucun amortisseur sociaux c’est la famine qui les guettent enfin c’est le monde du divertissement (sport, culture, restaurants….) qui est atteint c’est moins essentiel mais c’est important pour notre bien être.

Ce virus est contagieux et surprenant, il agit de façon insidieuse car il se transmet par les micros gouttelettes de nos gestes de convivialité les plus élémentaires, les échanges verbaux, les poignées de mains et les embrassades tout ce qui caractérise notre côté latin, en Asie, tout ceci n’existe pas car la distanciation fait partie des us et coutumes et le port du masque est la règle. Ce virus peut vous contaminer et vous ne vous en rendrez même pas compte c’est le cas de la grande majorité d’entre-nous (#98%) les asymptomatiques mais ceux qui vont être sensibles il ne fait pas de détail, que vous soyez fort ou faible, riche ou pauvre les dégâts sur les poumons sont importants la tranche d’âge la plus menacée ce sont les seniors.

Cette pandémie est celle de la concentration des animaux et des hommes, du manque d’hygiène mais c’est aussi celle du commerce à outrance avec la Chine (c’est à Wuhan que PSA construit ses voitures pour le marché chinois) et enfin celle du transport aérien (le virus ne se déplace pas, c’est nous qui le transportons).

Nous avions oublié que l’Homme qui est capable de faires des miracles de technologie, concevoir des scanners en 3D, augmenter l’espérance de vie par des transplantations d’organes, appartenait au monde du vivant, et que nous partageons notre planète avec les animaux dont nous sommes une des espèces qui possède un pouvoir hors du commun.

L’Homme surexploite la planète et joue aux apprentis sorciers, en concentrant les animaux (oiseaux, porcs…) nous créons les conditions de fabrication des virus ensuite les déplacements intercontinentaux de masse en l’occurrence les avions font le reste. Par-dessus le marché, les chaines d’information en continu nous conditionnent dans un état d’anxioté peu propice au raisonnement et à la réflexion, nous retrouvons nos instincts primaires il n’y a qu’à voir comment les gens se comportent dans les supermarchés, ils se jettent sur les pâtes le papier toilette, maintenant les masques….

C’est la leçon dont les scientifiques et les politiciens devront tenir compte. C’est une banalité, mais nous l’avions oubliée, nous pensions être au-dessus des lois de la nature. Eh bien non, nous sommes dans la nature. Et si on ne change pas dans quelques mois il y aura encore une autre épidémie de ce virus.

Quel est le risque après la catastrophe?

La bonne solution serait d’attacher de l’importance au vivre ensemble et au groupe pour lequel nous devons consacrer nos efforts. La solidarité est un bien précieux, mais c’est aussi un sacré défi.

Dans cette affaire, les politiques ont été pris de cours à cause d’un manque de préparation qu’ils ont justifié par de l’esbroufe notamment sur les masques de protection.

Maintenant nous devons être pragmatiques et sortir du confinement, investir massivement dans les installations (masques, respirateurs, tests…), la recherche médicale et mieux rémunérer les soignants qui ont fait preuve de professionnalisme alors qu’en début d’année ils étaient gazés…

Regardons ailleurs, les gens en Asie et en Afrique sont en permanence confrontés à la misère et pourtant ils ont l’air moins triste que nous, chaque jour est un défi et le soir avant de s’endormir ils sont heureux d’être vivants et d’avoir vécu un jour de plus.

Nous devons revoir notre façon de consommer, peut-être moins mais mieux, pensons local d’abord en favorisant la culture bio qui est plus chère mais bénéfique, la voiture ou la paire de chaussures achetée en Europe fait vivre nos voisins et nous avons tous intérêt à ce que chacun puisse se sentir utile à la société.

Demain, nous aurons le choix de vivre solidairement, d’une autre manière : en redonnant la parole à beaucoup de ceux que l’on redécouvre maintenant, les aides-soignant(es), les infirmièr(es), les facteurs, les éboueurs.