Un académicien au Prieuré (Maurice Donnay)

Maurice Donnay (12-oct-1859 – 31-mar-1945)

Le Prieuré, l’actuel golf de Seraincourt, fût la propriété de Maurice Donnay de l’académie française un auteur dramatique de boulevard.

Maurice Donnay est né à Paris le 12 octobre 1859, fils d’un ingénieur des chemins de fer du Nord, in entreprit d’abord des études scientifiques, entra à l’École centrale de Paris en 1882 et travailla un temps comme ingénieur dans la construction métallique à concevoir des charpentes avant de se tourner vers sa vraie passion, l’écriture.

Il débuta avec Alphonse Allais comme chansonnier au célèbre cabaret du Chat noir en composant des chansons parodiques avant de poursuivre une carrière d’auteur dramatique et d’écrire en 1892, sur le modèle d’Aristophane, sa première pièce, Lysistrata. Écrivain prolifique, largement apprécié du public, il a laissé de très nombreuses pièces qui sont pour l’essentiel des comédies de Boulevard. On peut citer parmi ces dernières : Les Amants (1895), considéré comme sa pièce maîtresse, ou La Douloureuse (1897) et Le Torrent (1899), qui eurent le privilège d’être représentées à la Comédie-Française. Il eut comme interprètes Cécile Sorel, Réjane, Lucien Guitry (le père de Sacha Guitry le pendant masculin de Sarah Bernhardt).

Il fut élu à l’Académie française, le 14 février 1907, au fauteuil No. 25 celui  d’Albert Sorel, on put dire que c’était un peu de l’esprit parisien qui entrait sous la Coupole. Il fut reçu le 19 décembre 1907 par Paul Bourget. Faisant allusion à son œuvre celui-ci déclara : « Cette gaieté spasmodique et qui tient de la névropathie, c’est celle d’une jeunesse qui a eu ses vingt ans en une heure troublée de l’histoire et dans un pays déjà très vieux ».

Durant la quarantaine d’années où il siégea à l’Académie, Maurice Donnay allait recevoir plusieurs de ses nouveaux confrères : Alfred Capus en 1917, Louis Barthou en 1919, Pierre de Nolhac en 1923, le duc de La Force en 1927, Jacques Bainville enfin, en 1935.

Parmi les nombreuses citations dont il est l’auteur la plupart sont très « théâtre de boulevard » et assez dures parfois machistes (je vous laisse de le vérifier sur google (mots clefs citation+maurice donnay), la plus politiquement correct me semble être la suivante :

« Si j’avais dit à mon père, sévère ingénieur, que je voulais écrire, il m’aurait demandé : à qui ? « 

Il mourût le 31 mars 1945 à Paris, il fût remplacé à l’académie au siège No. 25 par Marcel Pagnol qui fit son éloge en ces termes.

http://www.academie-francaise.fr/discours-de-reception-de-marcel-pagnol

je vous conseille de lire cette éloge dans laquelle transpire la relation au Père. Le père de Maurice Donnay un ingénieur austère et sévère et celui de Marcel Pagnol un instituteur laïc et républicain qui avait le sens de l’humour qu’il a si bien décrit dans « la gloire de mon Père ».

Il repose au cimetière des Landes à Chatou (78).

Tombe de Maurice Donnay à Chatou (78)